PêcheurLife

Cherchez pas à comprendre tout et pourquoi. Le blog est un petit morceau à lire et à regarder de la cabane du pêcheur. "Ceux qui vont sur la mer" sont comme les oiseaux, ils vivent dans une éternelle précarité. Comme le temps et le vent, ils sont d'humeur changeante...

Les Autres Cantines Remarquables

Fil des billets - Fil des commentaires

dimanche 1 janvier 2006

Le Réveillon à l'Impasse des Petits Prés

Nous sommes allés passer le réveillon du nouvel an chez Grigori R. et Marie-Laure M. en compagnie de leurs amis Jeff et Elodie, tous les enfants étaient là, sauf les notres trop grands pour suivre leurs parents. La Ferme de l'Impasse des Petits Prés est une auberge à l'ancienne où on se restaure directement, sans manière, dans les cuisines. On y affectionne les cuissons longues et mijotées ou la rotisserie à l'insert qui est la spécialité du maitre des lieux. Jeff n'ayant pas trouvé de coquilles à Noel, ce qui est un comble, je fus prié d'assurer l'entrée avec ces précieux coquillages...Donc après une bouteille de champagne pour se rincer la bouche et quelques tapas anchois tomates confites, je servis une rosace d'émincés CSJ, huile de colza 1ère pression à froid, brumisation de vinaigre de cidre, fleur de sel, poivre de Penja, éclats de noisettes grillées, accomagnée d'un nems carpaccio de CSJ, crémeux citronné à la ciboule, en habit de saumon fumé. L'avantage avec un énoncé pareil, c'est que pour le meme prix, vous avez la recette. On débouchat mon dernier Mersault, snif, des Hospices de Beaune, légèrement boisé, gras à souhait, d'une belle persistance en bouche. L'association saumon fumé/csj n'est pas fameuse, le saumon est trop fort en gout, on préférera un saumon mariné Gravlax.
Le four étant occupé par le gigot de 7H, on mis dans la cheminée des coquilles avec un peu de beurre salé et une lamelle d'échalotte, un délice. On revient là certainement à la 1ère recette de coquille publiée par Rondelet en 1558,où il disait "On les cuit avec leurs Coquilles fur des charbons, aucuns i mettent vn peu d'huile, de fel è poéure."...Pour varier les plaisirs et les cuissons, on continua avec une coquille à la plancha, sauté à cru poireaux et pommes fruits, émulsion au foie gras. Le sauté à cru avec ces produits de saison fut bien apprécié, l'association avec les coquilles superbe. On changeat le vin pour un Anjou blanc Effusion de chez Patrick Baudoin, un vin distingué aux parfums de fruits exotiques. Le reste du Mersault devait honorer le plateau de fromage, mais la bouteille était vide...
Le gigot de 7H, de chevreuil, de JP Coffe, cuit emailloté dans un torchon avec parures et garniture aromatique, servi à la cuillère est un grand moment de cuisine. La sauce réduite et passé au chinois, les purées et marrons en font un plat exeptionnel et conviviale, pour le vin il fut judicieusement servi un Cote de Provence, Dupéré Barrera, ces 2 jeunes vignerons signe là une bouteille exeptionnelle. Les cépages grenache et mourvedre en font un véritable festival de fruits rouges et bien murs. En bouche on le mache, on s'en délecte tant la matière est puissante mais tout en distinction. Un vrai vin de plaisir faisant à lui seul partie intégrante du repas. Comme le rappelait Grigori, le vin est aussi un plat, on se désaltère avec de l'eau....On resta sombre sur le fromage, gardant si cela était encore possible une petit case pour le nougat glacé et son coulis framboise. L'Espagne nous offrit le digestif et on put ainsi divager sur les bienfaits d'un marc de raisin dénommé cela ne s'invente pas "L'Aquatope" et des "Ceresas en aquadiente". 2006 se présente donc sous les meilleures hospices...

dimanche 25 décembre 2005

Le Réveillon à Port St Pierre

C'est par une nuit sombre que nous avons rejoint la maison, en plein milieu des Marais de Carentan, tout en terre et chaume, de JM. Heureusement des torches ,bien placées à l'entrée, balisaient le chemin, sinon nous serions restés pris au piège des bourbiers. En hiver, ces contrées reculées de la Normandie sont dificilles d'accès pour les citadins. Un beau feu de cheminée et la sangria nous ont vite réchauffé les oreilles et le coeur, servie avec les petits fours salés maison, l'apéro fut roboratif. A la campagne on fait copieux. Après nous nous empiframmes de saumon fumé et mariné de la Rade de Cherbourg que j'avais amené, gateau de crepes au thon et salade. Prudemment j'avais gardé une petite place pour les cotes de boeuf, une viande d'une rare qualité, cuite à la cheminée. Si les manchots sont les rois des rotisseurs, leurs éleveurs produisent dans ces marais des betes à viande vraiment extra. Quel plaisir de rogner à pleine dent ce bel os, la chien m'en fit la gueule...Nous laissames les fromages au garde-manger. Enfin de digérer, il fut proposer d'aller chercher le Pere Noel, les torches furent déplantées et tous s'en alèrent à travers les champs par les chemins des vaches chercher l'introuvable homme en rouge. J'en profitais pour bien gouter le Chateau Neuf du Pape et disposer au pied du sapin ce que les enfants et les grands attendaient.
Après s'etre compter et avoir séparer les cadeaux, nous attaquames les buches, glacées, pralinéees, au beurre, aux fruits, meringuées... Ce n'est pas Mamie l'Ecureil et Petite Jeanne qui me démentiront, mais la vie est parfois bien belle au milieu de nul part...

vendredi 16 décembre 2005

Chez Boboss, une autre cabane de pêcheur

B.L. et C. L. ont eu la gentillesse de nous accueillir chez eux, vendredi soir. L'occasion de faire un petit cadeau pour leurs 2 beaux bébés. Et oui 2 petits jumeaux graçon et fille, svp. Autant dire qu'avec la grande soeur de 4 ans, il y a de la vie dans la maison. Chez Boboss, on ne sait pas s'il part ou rentre de la mer, en tout cas il est pret à toutes évantualités...La maison avec un grand ancre planté au milieu de la pelouse, les discussions où l'on parle beaucoup de mer, on est bien chez un authentique pêcheur, avec Mme à la compta et sur les marchés et M. à la mer et...aux fourneaux !
On y mange une cuisine frugale et exotique. Une bonne soupe de poisson servie brulante dans des bols, un pavé d'autruche sauce vin et myrtilles avec une tranche de foie gras poellé. Nous avions amené un gateau au gout de calva prononcé. On a parlé boulot, d'une mer pleine de poissons, du réchauffement de la planete, de l'avenir de nos enfants qui, espérons-le, pourront continuer à regarder partir en mer les bateaux de pêche...

samedi 29 octobre 2005

"Chez Rogoff" le 29/10/05, le Languedoc passe à table.


"Chez Rogoff" est une cantique qui a aussi sa réputation, surfaite évidemment. De toutes façons quand aux fourneaux, s'active le maitre et non pas la maitresse de maison, tout le monde s'esbaudit bêtement comme si cela était une performance. En oubliant trop vite que si le maitre se prend pour un grand chef, il en a aussi les moyens avec toute une brigade de petites mains qui préparent le terrain...Nous recevions Alain T. et Dominique et Laure L., "avec une joie non dissimulée". Leurs ayant promis qu'il n'y aurait pas de coquille au menu, j'ai parole tenu ! Après quelques amuses bouches et autre magret fumé autour d'une coupe de champagne de chez Raymond Boulard Petraea XCVII-XCIX, beuvrage subtil et distingué à reserver pour un tête à tête...On s'est attaqué au paté, foie gras entier servi avec un Coteau du Layon 2001 Grains Nobles de chez P. Baudoin, un belle bouteille qui devrait exprimer en vieillisant des choses bien agréables. Un copieux tagine de veau aux olives, mandes, patates douces et citrons finit par rassasier les convives, servi avec un Minervois la Livinière, La Cantilene, d'Isabelle Coustal. Ayant décidé de surprendre les fromages furent arrosés d'un Coteaux du Languedoc Chien de Prairie 2003, Dupéré-Barrera, quelle matière ! La jolie tarte aux pommes aux reflets de mures de Laure finit le repas. Les alcools sont restés au placard...

mercredi 29 juin 2005

La Cantine du Manoir de l'Anglade


Ben voilà que je vous ai fait louper quelques beaux moments au Chateau. Mais dans la vie, il n'y a pas que le Chateau de Ranchy...Tenu par une maitresse femme, le Manoir de l'Anglade est une maison où tout, depuis le jardin jusqu'à dans les assiettes, est un ravissement. Le maitre lui s'occupe de la rotisserie comme le veut la tradition dans le Cotentin.
Après le traditionnel grignottage, melon et salade de gésiers et coeurs confits. Fut ensuite servi un saumon de la rade de Cherbourg, le seul que j'accepte d'ingurgiter, cuit sur la cendre de bois de pommier, accompagné d'une salade concombre crème aigre douce et de fenouil braisé, arrosé d'un bon vin d'Alsace. Pour le fromage, la bouteille de Pécharmant, n'ayant pas convaincu elle fut changée pour un Grave. Vint enfin, anniversaires en salves obligent une myriade de desserts, fraisier et sorbets. Tout ceci nécessitat une promenade pédestre dans les caches du bocage manchois...

page 4 de 4 -