C'est par une nuit sombre que nous avons rejoint la maison, en plein milieu des Marais de Carentan, tout en terre et chaume, de JM. Heureusement des torches ,bien placées à l'entrée, balisaient le chemin, sinon nous serions restés pris au piège des bourbiers. En hiver, ces contrées reculées de la Normandie sont dificilles d'accès pour les citadins. Un beau feu de cheminée et la sangria nous ont vite réchauffé les oreilles et le coeur, servie avec les petits fours salés maison, l'apéro fut roboratif. A la campagne on fait copieux. Après nous nous empiframmes de saumon fumé et mariné de la Rade de Cherbourg que j'avais amené, gateau de crepes au thon et salade. Prudemment j'avais gardé une petite place pour les cotes de boeuf, une viande d'une rare qualité, cuite à la cheminée. Si les manchots sont les rois des rotisseurs, leurs éleveurs produisent dans ces marais des betes à viande vraiment extra. Quel plaisir de rogner à pleine dent ce bel os, la chien m'en fit la gueule...Nous laissames les fromages au garde-manger. Enfin de digérer, il fut proposer d'aller chercher le Pere Noel, les torches furent déplantées et tous s'en alèrent à travers les champs par les chemins des vaches chercher l'introuvable homme en rouge. J'en profitais pour bien gouter le Chateau Neuf du Pape et disposer au pied du sapin ce que les enfants et les grands attendaient.
Après s'etre compter et avoir séparer les cadeaux, nous attaquames les buches, glacées, pralinéees, au beurre, aux fruits, meringuées... Ce n'est pas Mamie l'Ecureil et Petite Jeanne qui me démentiront, mais la vie est parfois bien belle au milieu de nul part...