PêcheurLife

Cherchez pas à comprendre tout et pourquoi. Le blog est un petit morceau à lire et à regarder de la cabane du pêcheur. "Ceux qui vont sur la mer" sont comme les oiseaux, ils vivent dans une éternelle précarité. Comme le temps et le vent, ils sont d'humeur changeante...

Les Autres Cantines Remarquables

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mardi 23 janvier 2007

Au Manoir l'Anglade, dimanche 21 janv 07



Grand père et mimi Kiki nous avaient bien gentiment invités à partager la table dominicale du Manoir. On ne c'est pas fait prier.
Les petits enfants étaient là, sauf l'ainé, parti aux scouts. Scout de France, qui n'y va pas de main morte, nous annonce fièrement qu'elle est la plus jeune ONG du monde. Vous y verrez vos enfants "progresser vers les autres et grandir en confiance", "acteurs de solidarité", "donner un sens à leur vie", grandir et s'épanouir". Tout un programme. Je me rappelle y etre allé voir quand j'étais petit, mais je suis rentré traumatisé. Je n'ai jamais compris pourquoi pour le gouter il fallait passer 1/2H à remercier, je ne sait plus trop qui, pour un bout de pain et un carré de chocolat ;o)).
Quoi qu'il en soit Mimi Kiki nous épargna ces cérémonials archaîques, pour nous régaler des meilleurs produits de la campagne manchote.
Primo, après un apéro, foie gras, rillette de canard, truite fumée, avec un joli tokay Pinot Gris.
Secondo, une belle daube avec de la purée. Faite la veille et réchauffée comme il se doit. Vaqueyras, miam.
Tertio, après une petite assiette de fromage, un gros saladier d'iles flottantes, crème anglaise avec un gateau au yaouth. Clairette de Die, comme toujours au Manoir.
En raison des intempéries, on évita le "parcours du coeur", dans les chemins boueux qui jouxent la propriété...

dimanche 14 janvier 2007

"Chez Rogoff", sous le signe de la coquille et des épices.



Nous recevions Sonia R., ma soeur, François R., grand habitué des repas d'affaires et leur petite fille Ioulia, dresseuse de chat. Comme c'est pas souvent, on avait fait mis les petits plats dans les grands, sorti le cristal et la vaisselle design...
Bien sur, les coquilles étaient les vedettes de la fête. Elles se sont d'ailleurs remarquablement comportées, grace à une fraicheur parfaite, encore toute vivante dans la poelle. Et avec le choix des cuissons rapides, quel plaisir de partager la soirée avec ses convives.
En amuse bouche des coquilles crues en lamelles, gingembre confit, fleur de sel et poivre blanc de Malabar. Bien bel accord avec la sompteuse bouteille de champagne de Francis Boulard "les Rachais" 2001.
En entrée, coquilles et langoustines pochées dans un bouillon clair lait coco et citron vert, coriandre fraiche. Là, un côte de Duras exceptionnel, issu des vieilles vignes de Sauvignon, 70 ans, de Catherine et Jean Mary Le Bihan, Pérette et les Noisetiers 2003. Miam, la bouteille nous accompagna jusquà la fin du repas...
En plat, des coquilles à la plancha avec le sauté "minute" à cru pommes/poireaux. Nature, comme ça, sans rien ni sauce, ni matière grasse, la quintessence de la coquille et des légumes de saison, vite et bien fait, sans chichi ni effet de manche !
Fromages, chèvre en pyramide de Pouligny, Bleu basque, crémeux Vacherin Mont d'Or, Brin d'Amour de Corse.
En dessert, on tira les rois, Ioulia sous la table comme le veut la tradition. Et, comme "Chez Rogoff", les choses sont bien faites, elle fut la reine et prit pour roi Ubu le chien, tout fier d'être couronné.
Ces messieurs se dégraissèrent l'oesophage avec un cognac Fins Bois 1980 de chez Lhérault, tout doux, plein de fruits bien muris avec tout juste ce petit picotement sous la langue qui nous rappelle les effluves salées des entrées maritimes de la Charente...

dimanche 24 septembre 2006

A la Gentilhommière d'Agy sous le signe des Helianthus annuus, soleil double.



C'est avec beaucoup de joie que nous nous sommes rendus chez Dominique et Laure L. Une invitation tout intimiste dans un tete à tete à 4. Après que chacun eut reçu son petit cadeau, on put commencer les festivités. Dominique est un érudit, coquillages, champignons, minéraux, peche à pied. Mais c'est aussi un excellent cuisinier capable dans la même journée de faire 2 fois le marché de Bayeux et de parcourir de long en large à grandes enjambées toute la foret de Balleroy pour régaler ses convives de champignons. Saint homme, mes papilles te vénèrent.
Avec un coup de champ, on nous servit des petits toasts à la moussette et des feuilletés d'escargots.
En entrée tranche de foie gras poellée, girolles, une tomate cerise farcie d'escargot, mousse d'ail aux huitres...Avec un jurançon moelleux 2004 Clos Lacabe. Philippe RIUNE à Cuqueron. Bluffé je fus, par cette mousse verdatre !
Une "morille du pauvre", Sparassis crispa, à la crème en intermède. Superbe champignon spongieux mi éponge, mi tripailles, mi croquant, mi fondant, un délice.
Carré de chevreuil mariné au four, cépes et trompettes de la mort, servi avec un Maranges 1er Cru La Fuissière 1996. j'aime cette cuisine de saison, l'association évidente champignons et gibier est superbe. On retrouve là les odeurs de sous bois, celles de la viande boucanée, la chasse, la cueillette, bref les origines de l'humanité avec homo sapiens...
Un beau plateau de fromages, beaufort, boulette d'Avesnes, bleu de montagne, chirac, Mont d'Or arrosé d'un Cotes de Rousillon 2002 Les Terrasses de Régis BOUCABEILLE.
La Poire Belle Hélène de Laure en dessert. Eau chaude et armagnac, pates de fruits pour finir cette merveilleuse soirée au salon. Merci à vous.
Betement, j'avais oublié mon apn pour immortaliser la travail du maitre.

jeudi 21 septembre 2006

A Port St Pierre, anniversaires sur table mauve...



Pour l'anniversaire de petite Jeanne et Claire la grenouille, nous nous sommes rendus, en délégation, chez notre neveu et nièce. Comme d'hab les agapes furent fastueuses sur une belle table mauve ornée de smarties, amour en cage et chamalos en guise de porte couteau. A Port Saint Pierre, dans ce contrées reculées des Marais du Cotentin, l'hospitalité n'est pas un vain mot...Nous eumes même droit à un spectale de danse, svp !
Le rhum de Guyane que JM a eu la bonne idée de ramener, en cubi, d'un périple récent, fit un apéritif plus qu'honorable.
Gateau de crepes au thon et crudités et melon en entrée.
Le lapin fermier à l'estragon. Lapin qui est une spécialité locale tant l'herbe et grasse dans ce marais.
Un plateau de fromage qui puent bons, sauf le camenbert au calava qui lui pue vraiment...
Et en dessert un énorme gateau d'anniversaire meringue et chocolat, digne d'une série télévisée américaine.
Puis place au spectacle où de jeunes danseuses nous ont emerveillé, mélant danses et acrobaties sur une musique haletante.

samedi 17 juin 2006

Anniversaire à l'Anglade



A peine remis de notre dégustation nous nous sommes rendus au Manoir de l'Anglade. Marc et Léone y fêtaient l'anniversaire de leur ainé Jean-Marie et de leur fille Marie-Pierre. Toute la famille était là. Léone avait dréssé une belle table dehors. Avec un apéro bizarre fabriqué par Jean-Marie auquel il donne le nom de pommeau ;-)), nous avons dégusté des petites brochettes de crevettes et mangue, tomate cerise et moules, jambon et melon. Un très bon rafraichissement. Une petite assiette de poivrons garni d'une tranche de mozarella et un peu de rosé fit l'entrée. Avec le beau rosbeef, la purée et des haricots verts en plat de résistance, Marc servit un Coteaux du Languedoc, le vin d'été par exellence dit-il. Le Ch. la Vernède 2002 suivit aussi le fromage. Deux gros Paris-Brest conclure ce beau repas. Après la Clairette de Die Cuvée Cybèle, qui est de rigueur à chaque grande occasion au Manoir, le bouquet final fut le feu d'artifice tiré dans les douves...

samedi 27 mai 2006

Chez Fredo, pendant la grande marée...



Aurélie et Frédéric dit Fredo R. nous ont bien gentillement reçu à Quettehou. Fredo est un jeune patron pecheur de St Vaast, un peu décalé du reste de la flotille avec son gros bateau de 18 m, le Liberté, avec lequel il pratique uniquement les filets toute l'année. Ceci est remarquable dans une région comme la notre, où l'hiver, la coquille prédomine pour tous les armements cotiers. Mais Fredo, l'homme qui a toujours un bob sur la tete, n'aime pas les métiers de traine, alors pas la peine d'insister...Pendant longtemps mon bateau le Sauvage fut le plus gros fileyeur de la Baie de Seine, Fredo m'a détronné et c'est tant mieux je ne me sens plus tout seul. Cela rassure, apporte un peu de sécurité et puis on s'entend bien. Mais pouvoir s'assoir autour d'une bonne table est beaucoup plus convivial que nos longues discussions au VHF !
Ce fut l'occasion d'apporter un cadeau de naissance pour la petite Chloé qui a maintenant 9 mois et deux cartons de bons produits de chez Ph. Courrian. Aurélie dit "La Direction" est une jeune femme dynamique et souriante. Elle s'occupe de tout, sa maison, ses enfants, l'avitaillement du bateau, la comptabilité...Bref une vraie armatrice. Fille d'un boucher, c'est aussi un fin cordon bleu qui aime les bonnes choses et avant tout les bons produits. La cuisine est donc généreuse et ici quantité rime avec qualité. Le punch au rhum blanc avec le cake salé finit par mettre tout le monde de bonne humeur, même Fredo qui commençait à trouver le temps long avec cette morte-eau que l'on a pas pu finir en raison des coups de vent à répétition. Du melon, un excellent jambon séché, une petite terrine de foie gras, un bon Gewurstraminer, voilà de quoi commençer honorablement un repas. Une pintande des Landes avec petits pois carottes fut suivie d'un plateau de fromage. Fredo fait dans les vins de Bourgogne, ça tombe bien dans ma cave rien de cela ! Il nous proposa donc un Aloxe Corton et un Nuits St Georges pour se rincer la glotte. Une salade kiwi-fraise termina ce vrai repas de pecheur dont la devise est : "Un sac vide ça tient pas debout ! Sans oublier d'ajouter malicieusement en me regardant avec insistance "Mais trop plein ça roule". Des alcools furent proposés, s'en suivirent des discussions sur des détails anatomiques. Nous n'en rapporterons pas la teneur ici...Merci à vous deux !

dimanche 30 avril 2006

Ce matin là était rose, zeus faber passe au four...



L'idée est simple, faire un book, une expo avec juste pour sujet une photo du soleil levant prise tous les matins en mer. Le travail progresse. Ce matin là, il faisait rose, sensation indescriptible, une brumasse humide à travers de laquelle l'astre de feu avait bien du mal à percer. Il ne filtrait que des rayons rosés, sur une mer calme et un ciel couvert. Impression de flottement, j'étais là en apesanteur, entre ciel et l'eau... Depuis que nous avons délaissé définitivement les coquilles, nous nous sommes tournés vers le poisson. La sole, voilà ce que nous cherchons. Et cette année, il n'y en a pas. Je vous attends déjà dire "Ah ces pecheurs, jamais contents, ils en veulent toujours plus". Mais si, je vous l'assure depuis maintenant 18 ans que tous les printemps je traque, assidument ,mes princesses aux yeux verts, je n'en ai jamais vu si peu. 3 à 4 fois moins que d'habitude. C'est bizarre, inquiétant et démoralisant. Surpeche, printemps tardif, chacun y va de ses explications, on se rassure comme on peut. Ce jour là, un beau St Pierre de 2.5 kg se prit dans les trémails. Pièce rarissime, surtout de cette taille dans nos contrées, zeus faber finit donc dans la gamelle du patron. Après l'avoir laissé 2 jours au frigo, qu'il rassise un peu, j'ai du lui couper la queue pour le mettre dans un plat en pyrex pour passer au four. Un lit d'echalotes et de persil, quelques baies roses et poivre de Sichouan, quelques noisettes de beurre, fleur de sel et poivre du moulin, le foie réservé pour la fin de cuissson, le voici donc dans son plus simple apparat pret à passer une bonne 1/2 H au four à 200°C. Après 10 mn de cuisson, il sera mouillé avec un délicieux breuvage, un Savennères d'Eric Morgat Domaine de la Monnaie, l'Enclos 2003. Avec les tagliatelles qui l'accompagnent, on fera réduire à cru une grosse poignée d'oseille de printemps dans une russe, poivre et sel, puis 2 belles cuillères à soupe de creme fraiche. Le St Pierre cuit au naturel sur l'arête, tagliatelles à la jeune pousse d'oseille, foie sur toast, voilà une façon élégante d'oublier l'absence des soles.

dimanche 26 mars 2006

Retour du Maroc Chez Esther



Partis, sur les traces de Théodore Monod, regarder les étoiles et peut-etre méditer une pensée de ce grand humaniste, "La nature n'est ni morale ni immorale, elle est radieusement, glorieusement, amorale.", à leur retour, Alain et Esther nous ont invités. Ce sont des amis de longue date, on a évolué doucement, en parrallèle, regardant nos enfants grandir, voyant nos préocupations converger ou diverger.... Alain ne m'en voudra pas, mais sachant qu'il ne sait pas faire cuire un oeuf, ce n'est pas sur lui, côté papilles, que nous comptons, c'est sur Esther. Autour de cette grande table, un vrai plaisir, toujours des découvertes aussi bien dans les plats, qu'en cotoyant les nombreux convives ! Esther offre une cuisine généreuse, copieuse et variée, une vraie cuisine de "Mama" à l'italienne comme ses origines. Elle aime et sait cuisiner dans des grandes casserolles. Cette fois on a donc fait marocain, en entrée salade composée de tomates, poivrons,..., ciboulette du désert. Après ce fut la ronde des tagines, tagine poulet citron, tagines mouton parfumée à la canelle et gingembre, tagine nature de hachis de mouton, légumes marocain, semoule. Le tout fut arrosé par un Moulin à Vent. Le retour en force de l'Islam intégriste nous aurait-il privé des vins marocains ? Le Guerrouane gris, l'Amazigh rouge, le Riad Jamil et le Beni M'tir ou l'unique "AOC les Coteaux de l'Atlas premier cru", je ne connais pas ces vignobles, on trouvera donc une occasion de les découvrir in situ. Au plateau de fromages normands succéda une belle patisserie aux amandes et sésame avec une salade d'oranges. Merci à vous deux pour cette belle soirée.

dimanche 5 mars 2006

La Cantine du Manoir de l'Anglade 03/05

Le Manoir de l'Anglade est une cantine où je me rend toujours avec "une joie non dissimulée". L'accueil y est simple, mais raffiné. L'ambiance bourgeoise et rassurante procure un sentiment de détente. Ici rien de pesant...la maitresse de maison y fait une cuisine facilement identifiable avec toujours les meilleurs produits locaux. Après un p'tit punch au rhum de la Guyane, retour d'une escapade récente, une belle salade composée, pomme fruits, marrons et foie gras poellé, nous mît en appétit, sur la toujours très remarquable et belle table de la salle à manger, un Cadillac fut proposé. Cette petite appelation bordelaise de liquoreux s'étend sur 234 ha, ces vins blancs proviennent des cépages Sémillon, Sauvignons et Muscadelle récoltés en surmaturation. Cette appelation récente, 1980, étant peu connue en terme marketing, ces vins sont souvent vendus sous l'appelation Premières-Cotes-de-Bordeaux. Une blanquette de veau à l'ancienne, creme et champignons, arrosée d'un rosé, fut suivie des fromages. Pour cause d'anniversaire en salve, les desserts comme à chaque fois furent oppulents, un énorme Paris-Brest, gateaux roulés et gateau au chocolat. Après le café, profitant d'un beau rayon de soleil, nous fimes une petite ballade pédestres dans les chemins qui jouxtent la propriété.

dimanche 19 février 2006

La Cantine de "Chez Rogoff du 19/02/06

Ce dimanche pas de cantine au Chateau, la routine familale est perturbée par quelques aléas de la vie. Le repas eut donc lieu "Chez Rogoff". Le cochon fut mis à l'honneur par hasard et faute de temps. En entrée avec quelques copeaux d'épaule fumée, saucisson de montagne et andouille de Vire et un petit verre de vin de noix maison pour dégraisser tout ça.
En plat, avec une épaule de cochonnet, Cul Noir de Bayeux ,au four avec ses patates. L'épaule entière, la palette levée, tôt le matin..., vous allez au jardin chercher quelques herbes, thym, romarin, laurier, en cette saison il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent...Ce qui fait bien c'est la sauge, on attendra le printemps. Après avoir quadrillé au couteau la couenne du bel animal, vous preparez un hachis grossier avec les herbes mélangées à du poivre mignonette. Un léger filet d'huile pour faciliter l'adhésion et vous voilà palpant et massant cette chair froide, cherchant à faire rentrer les plantes aromatiques dans les interstices de la peau, dessus et dessous avec application. Un de gros sel pour terminer et il ne reste plus qu'à enfourner à 150°C pendant 1H, pas trop chaud la bete pourrait déssécher, le cochonnet doit rester moelleux, voir rosé à l'os mais cela ne plait pas à tous...Puis on mouille et remet 0H30. Vient alors le moment de ranger les patates coupées en 2 dans le sens de la longueur tout autour et c'est reparti pour 0h30 à 180°C. Il faut penser à arroser souvent et copieusement. Après avoir défourné, on servira tranquillement les pdt avec un peu de sauce, laissant ainsi la viande se détendre. On se délectera des sucs de cuissons, du moelleux de la viande, du croustillant de la couenne, des pdt imbibées du jus de viande. Un Coteaux d'Ancenis 2004, un simple Gamay du Pays Nantais du Domaine Guindon, un vin facile, de copain, de casse croute, sur le fruit avec présent une belle minéralité due au vignoble planté sur un sous-sol de granit accompagna le goret.
En dessert un yaourth...

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