PêcheurLife

Oui, un coup de pub sur PecheurLife, c'est pas dans nos habitudes, ni nos objectifs, mais la démarche singulière de Jean-Philippe Heaumé mérite d'etre soulignée. JPH, pour les intimes, est un caviste différentiel, enfin c'est comme ça que le bonhomme se présente. Disons pour faire simple que ce passionné, qui a laissé tomber le clavier de l'ordinateur pour un tastevin, parcoure tous les vignobles à la recherche de bonnes choses, bien faites, par des gens fréquentables qui cherchent la qualité du produit, mais aussi le beau geste en travaillant avec respect la terre et la vigne. Evidemment, on ne pouvait que se rencontrer. Et à un moment où je me détournais du vin, trop standardisé, trop cher, trop bordelais..., cette rencontre fut salvatrice. Le vin est, pour moi, un aliment qui participe au menu comme un plat. Il ne faut donc pas le négliger. Après avoir collecté ces merveilleux flacons, ils sont proposés sur Internet sous la forme de casier que vous remplissez par 1,2,3...btlles, au gré de vos envies, puis livrés à domicile par le caviste qui met un point d'honneur à connaitre tous ces clients. Chaque livraison, environ tous les 4 mois, est l'occasion de faire une dégustation, gratuite et ouverte à tous les amateurs, et de payer sa commande. L'homme est facile d'accès, sans manière, rien d'un VRP roublard. Son site est à son image, pas tape à l'oeil, simple. Tout ceci est on ne peut plus humain, l'aventure est belle, pas toujours facile, ni très rémunératrice, mais JP "s'éclate", en faisant son métier et nous en buvant ses bouteilles...

Claude Esprabens qui a déjà eu l'honneur de nos colonnes est le maitre inégalé de la coquille St Jacques. Dans son établissement, La Chenevière, situé à quelques encablures de Port en Bessin, il a vite compris l'interet de ce coquillage d'une fraicheur incomparable, propice à satisfaire l'imagination débridée des cuisiniers. Claude nous a gentillement invité à rejoindre une bande de joyeux lurons venus s'encanailler avec les produits régionaux sous l'oeil bienveillant du richissime propriétaire. Dominique L. et moi-même, en fidèles pélerins du divin mollusque, avons mis beaucoup d'energie à placer sur la plus haute marche la sainte coquille. Claude, avec sa cuisine colorée, a bien illustré notre propos...
La Chenevière est un établissement plutot haut de gamme, pour une clientèle internationnale. Il est parfaitement équipé pour répondre au standing réclamé par ses nombreux clients américains. La cuisine est un heureux compromis entre les spécialités locales et l'"Internationnal Food". L'ambiance y est cosue et variée parfaite pour des séjours de moyenne durée.
Alors de quoi nous a régalé le cuisinier basque ? En entrée carpaccio de coquilles, éclats de noisette, germe de je-ne-sais-quoi, puis Coquille St Jacques en croute de noix de Pécan, creme de potiron au foie gras, et enfin Coquille à la plancha en rougail et massalé doux. Une creme de Livarot et pommes confites fit office de plateau de fromage et glousser les convives. Pour finr une coquille en chocolat glace vanille bisquit arrosé...Je ne sais plus à quel moment le "trou normand", glace pomme au calva, fut servi...La soirée se termina au ZanziBar, à l'étage en dessous, par une dégustation de calva offerte par Les Vergers de Ducy au milieu des volutes de Havane...Et alors c'était comment ? Il est vrai qu'il faut relativiser mes comentaires, quand on parle de coquille, comme je le fais tous les jours, je ne suis pas et ne veux pas etre objectif ! A force d'en manger à toutes les sauces, il faut avouer que l'environnement et l'état d'esprit au moment de la dégustation sont primordiales. Ce jour là, je fus surpris par un copeau de gingembre...Et pense que la présence du corail dans un plat n'aurait pas nui. La sainte coquille mérite tous ses attributs ! Les recettes sont sur www.nfm.fr .

C'est un grand et bel arbre que je croise tous les jours, il est dans un champ, trop vaste, bien mal "remembré". Un marronier, je crois. Il est tout seul le long d'une haie, je ne sais pas pourquoi on l'a épargné. Peut-être pour faire de l'ombre aux vaches...
Ca fait 15 ans que je le regarde, en passant. Ca vous fait rire, il était là avant moi et si les imbéciles laissent leurs tronçonneuses au garage, il le sera après.
J'aime bien les grand arbres tous seuls dans les champs, c'est pas le 1er que je photographie. On recent quelques choses, mais pas faile à faire passer par la photo...
On verra si le mois prochain il commencera à verdir...à suivre.

Nigel a fait le débarquement en 1944, il avait 20 ans. Il est revenu prendre l'air de la Normandie, gouter les coquilles et boire du champagne, qu'il dit elixir de jouvence..."La vie renaît !" Nigel a bourlingué et il est toujours journaliste pour un magazine anglais qui perle de la france rurale qui fait rêver les sujets de sa Gracieuse Majesté.
Merci pour cette belle soirée Nigel.