Malgré le temps de gueux, l'ambiance est belle et bien à la fête pour cette première édition. A la criée comme sous les halles, chalands et marchands affichent la même bonne humeur. Nous avons de la buée sur les lunettes en entrant à La Marée pour nous réchauffer avec un petit blanc très correct et déguster menu spécial Saint Jacques tout à fait honorable. Passage ensuite sur le stand des Toques Rebelles pour découvrir d'autres saveurs.
Le soir, détour par le Bistrot du Port qui ne désemplit pas et où l'on peut profiter des chants plus ou moins justes (voire même plus ou moins avinés) des patrons pêcheurs et de leurs équipages. Il faut dire que la Coquille est belle et que les réserves partent bien vite à un prix satisfaisant pour chacun. Malheur à celui qui arrivera le dimanche un peu tard en matinée, il devra se rabattre sur d'autres, forts beaux d'ailleurs, produits de la mer.
Puis direction La Trinquette avec dégustation de Saint Jacques encore. D'autres préparations, d'autres goûts, Un Saint Véran gouleyant, puis le Calva d'Huguette de "derrière les fagots". Et là, on est si bien que l'on se prend pour des Normands prêts à conquérir la terre et à en découdre pour conserver nos patrimoine gastronomique, culturel etc... Ah, j'y retourne bientôt dans ce petit port, et c'est tant mieux.
J'aime bien ces poses gargantuesques de temps en temps, et pas qu'à Grandcamp!
Nous avons dégusté les CJS sous toutes les formes possibles et imaginables, crues, cuites, poêlées, au four, en cocotte... et que sais-je encore.
Je suis revenue avec 20 kgs de CSJ pour continuer nos dégustations.
Du coup, cela m'a rappelé une petite recette facile et pas chère, dans le genre recyclage. Car dans la coquille, c'est comme dans le cochon, tout est bon (enfin presque!)

Nous les appellerons Tripes de Saint Jacques :
Conserver les barbes des csj. Les laver encore et encore, sous peine d'avoir des crissements de dents à la dégustation (arghhhh!).
Dans une cocotte, faire revenir des oignons (échalotes du jardin pour moi) sans bruler, juste chauffer.
Ajouter les barbes coupées en 2 ou 3 et des petits dés de carottes (à l'appréciation de chacun, j'ai mis 2 très belles carottes de la Manche).
Sel, piment d'Espelette.
Arroser le tout d'une bouteille de très bon cidre ou de vin blanc. Cette fois-ci, c'était un Gros Plant sur Lie, ma Maman n'aime pas le cidre, ce qui est un comble car elle est mi-bretonne mi-normande.
Laisser mijoter à feu très doux pendant 2 ou 3 heures. Remuer de temps en temps et rectifier l'assaisonnement si besoin.
Nous les avons dégustées en entrée chaude, point de garniture n'a été besoin. C'est fondant à souhait.
Celles au cidre, je les avais servies avec une bonne purée maison.
Valérie L.