Comme l'année dernière, je me suis rendu au salon Omnivore avec Michèle F. et Frédéric L.. Frédéric venait pour placer des ormeaux www.normandie-abalone.com, Michèle pour sa boite de com, moi pour livrer des noix de coquille St Jacques à Ph. Hardy du Mascaret pour les dégustations prévue sur "Le Frigo", comme disent les branchés. Omnivore, c'est Le salon de la nouvelle génération, celui de la cuisine rénovée, l'anti-bocuse, la cuisine française qui progresse. Ce sont-ils pour ça affranchi de leurs ainés, non ! Les jeunes cuisiniers se référent toujours à leurs maitres Ducasse, Bras, Veyrat, Passart, etc... Leur nouveau modèle s'appelle Thierry Marx, le show man c'est Ferran Adria l'espagnol, parce qu'ici, évidement, on abat les frontières ! Plus d'infos www.omnivore.fr.
Alors à travers les présentations et démonstrations on peut renifler les tendances, le rapport au produit, au producteur, qui reste un des fondements, enfin c'est ce qu'ils disent...Se sont-ils aussi affranchis des produits haut de gamme, turbots, foies gras, truffes, homards ? Ont-ils oublié les coquilles, non évidemment ! Mais attention, rien que dans la liste des partenaires, on voit très bien la récupération par les industriels Metro, Rougié et ses foies gras merdiques, Terre et Mer, ses St jacques congelées et des tonnes de crevettes de Madagascar...



Alors nous, les locaux, on a notre carte à jouer avec nos beaux produits, nos bons cuisiniers, la mer et nos coquilles. On finira bien par trouver notre place sur ce salon bien sympa !
Dans un autre dock, on trouvait Divinomnivore, avec une belle poignée de vignerons. Visite intéressante, mais difficile, car gouter sur un salon n'est pas chose aisée. Mais quel plaisir de mettre des têtes sur les bouteilles. En plus j'étais initié par mes deux maitres, Francis Boulard et JPH avec qui j'avais passé la soirée la veille. Je fus assez surpris du mimétisme entre le vin et le vigneron. Strict, coupe au carré, propre sur lui pour Eric Morgat dont le Savennières lui ressemble droit, fier et sans faille. Cheveux long, cool, les yeux pétillants de quelques abus pour Bouju dont le Festejar déborde de fruits, pousse au plaisir simple et à la fête, www.domainelaboheme.fr. Sans concession, brut, entier, réfléchi le Faugères Léon Barral ressemble à son vigneron qui utilise un tracteur à cheville pour ne pas tasser les sols, mets des vaches en hiver dans ses vignes pour que, dans les bouses, les vers de terre, qui aèrent la terre, se reproduisent; taille en gobelet pour préserver la terre des trop violents rayons du soleil qui la désséche...
Alexandre Bourdas nous a fait voir comment, en deux coups de cuillère en bois, on massait le sucre. Le resto était dégueu. Les chefs mal identifiés. Il pleuvait comme vache qui pisse, il ventait la peste. Mais vraiment tout ceci était particulièrement enthousiasmant !