Nous recevions Sonia R., ma soeur, François R., grand habitué des repas d'affaires et leur petite fille Ioulia, dresseuse de chat. Comme c'est pas souvent, on avait fait mis les petits plats dans les grands, sorti le cristal et la vaisselle design...
Bien sur, les coquilles étaient les vedettes de la fête. Elles se sont d'ailleurs remarquablement comportées, grace à une fraicheur parfaite, encore toute vivante dans la poelle. Et avec le choix des cuissons rapides, quel plaisir de partager la soirée avec ses convives.
En amuse bouche des coquilles crues en lamelles, gingembre confit, fleur de sel et poivre blanc de Malabar. Bien bel accord avec la sompteuse bouteille de champagne de Francis Boulard "les Rachais" 2001.
En entrée, coquilles et langoustines pochées dans un bouillon clair lait coco et citron vert, coriandre fraiche. Là, un côte de Duras exceptionnel, issu des vieilles vignes de Sauvignon, 70 ans, de Catherine et Jean Mary Le Bihan, Pérette et les Noisetiers 2003. Miam, la bouteille nous accompagna jusquà la fin du repas...
En plat, des coquilles à la plancha avec le sauté "minute" à cru pommes/poireaux. Nature, comme ça, sans rien ni sauce, ni matière grasse, la quintessence de la coquille et des légumes de saison, vite et bien fait, sans chichi ni effet de manche !
Fromages, chèvre en pyramide de Pouligny, Bleu basque, crémeux Vacherin Mont d'Or, Brin d'Amour de Corse.
En dessert, on tira les rois, Ioulia sous la table comme le veut la tradition. Et, comme "Chez Rogoff", les choses sont bien faites, elle fut la reine et prit pour roi Ubu le chien, tout fier d'être couronné.
Ces messieurs se dégraissèrent l'oesophage avec un cognac Fins Bois 1980 de chez Lhérault, tout doux, plein de fruits bien muris avec tout juste ce petit picotement sous la langue qui nous rappelle les effluves salées des entrées maritimes de la Charente...