Ce dimanche pas de cantine au Chateau, la routine familale est perturbée par quelques aléas de la vie. Le repas eut donc lieu "Chez Rogoff". Le cochon fut mis à l'honneur par hasard et faute de temps. En entrée avec quelques copeaux d'épaule fumée, saucisson de montagne et andouille de Vire et un petit verre de vin de noix maison pour dégraisser tout ça.
En plat, avec une épaule de cochonnet, Cul Noir de Bayeux ,au four avec ses patates. L'épaule entière, la palette levée, tôt le matin..., vous allez au jardin chercher quelques herbes, thym, romarin, laurier, en cette saison il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent...Ce qui fait bien c'est la sauge, on attendra le printemps. Après avoir quadrillé au couteau la couenne du bel animal, vous preparez un hachis grossier avec les herbes mélangées à du poivre mignonette. Un léger filet d'huile pour faciliter l'adhésion et vous voilà palpant et massant cette chair froide, cherchant à faire rentrer les plantes aromatiques dans les interstices de la peau, dessus et dessous avec application. Un de gros sel pour terminer et il ne reste plus qu'à enfourner à 150°C pendant 1H, pas trop chaud la bete pourrait déssécher, le cochonnet doit rester moelleux, voir rosé à l'os mais cela ne plait pas à tous...Puis on mouille et remet 0H30. Vient alors le moment de ranger les patates coupées en 2 dans le sens de la longueur tout autour et c'est reparti pour 0h30 à 180°C. Il faut penser à arroser souvent et copieusement. Après avoir défourné, on servira tranquillement les pdt avec un peu de sauce, laissant ainsi la viande se détendre. On se délectera des sucs de cuissons, du moelleux de la viande, du croustillant de la couenne, des pdt imbibées du jus de viande. Un Coteaux d'Ancenis 2004, un simple Gamay du Pays Nantais du Domaine Guindon, un vin facile, de copain, de casse croute, sur le fruit avec présent une belle minéralité due au vignoble planté sur un sous-sol de granit accompagna le goret.
En dessert un yaourth...