Chaque fête de fin c'est à peu près le même rituel, j'essaie, sans vraiment de succès, de renouer avec mes racines russes. Un peu de caviar par ci, des zakouskis par là, un coup de vodka, tec...Bref du folklore pas toujours très bon marché. Il y a 5 ans c'est chez Natoora.fr, avec qui j'avais fricoté pour mes coquilles St Jacques, que j’avais fait un réveillon tout internet, plus récemment c'est dans mon épicerie fétiche que j'ai trouvé d'excellents malossols de chez Kaspia pour agrémenter le saumon gravlax avec un peu de moutarde douce.
Cette année ne trouvant pas mes fameux cornichons que tout bons russes se fait lui-même, c'est donc chez Polonia que je me suis ravitaillé. Cornichons à la russe, à l'ail, au sel, aux piments, moutarde au raifort, poivrons aigre-doux et vodka polonaise Zytnia et le superbe flacon kitsch de Komandorska. Tout est arrivé très bien emballé dans un grand carton d'imprimante au magasin bio...M. Paul y avait ajouté des petits cadeaux, sauce aux petits fruits rouges, pâtés polonais à la DLV dépassés...et des petits pains d'épice avec forme de cœur, nappé de chocolat et fourrés au gout improbable. Pas vraiment de la grande gastronomie.



Alors en rentrant de la mer, avec le bruit du Baudoin toujours présent dans les oreilles, je me suis fait un petit casse-croute à la russe ! Un bout de pâte digne de l'Hénaff breton, cornichons à l'ail, "poivrons gorgés de soleil des plaines de Hongrie". On ferme les yeux, une grande lampée de Zytnia cul sec, un bout de cornichons et me voilà à bord du Transibérien en route vers Tomsk, la terre de mes ancêtres, à 3570 Km de Moscou, reprenant à tue-tête Kalinka avec mes compagnons de voyage.