Pour celles ou ceux qui n'auraient pas tout suivit, compris ou qui prendraient le bateau en route, je rappelle que nous sommes en Normandie, pas loin du littoral. Et en Normandie il reste quelques descendants de viking qui n'hésitent pas à batailler la mer en plein hiver pour aller y extirper le précieux bivalve, la coquille Saint Jacques. Le Sauvage basé à Port en Bessin est de ceux-là et va donc  prendre la mer le lundi 1er décembre pour sa 20e campagne coquille sur le gisement classé de la Baie de Seine. Une pêche de proximité très règlementée, plus rentable et moins difficile qu'au large dont le gisement est déjà ouvert et travaillé depuis le 6/10. Avant de partir en mer, il est toujours nécessaire de se restaurer convenablement, de consulter les oracles et d'implorer la clémence d'Eole.
Avec les lichettes de jambon fumé on grignota quelques crudités variées dont de délicieuses feuille d'endives garnies de radis , fromage blanc et pousses de cerfeuil.



Le plat du jour était une carbonate de boeuf. Un beau morceau de paleron qui a cuit 4H avec de la bière et quelques tranches de pain d'épices torréfiés. Si nos amis ch'tis la mangent avec des frites, nous avons préféré un gratin de macaronis. On mouilla avec Lulu "un vin de table" du Domaine de la Bohème de l'ami Patrick Bouju. Un gamay d'Auvergne issu de vignes de 60 ans élevé en fut de chène. Epicé, animal, bel accord avec la carbonate.
En dessert, crème aux noix, gateau chocolat et noix.