Au Château, c'est la Chine qui fait débat. Non pas pour sa gastronomie, ni pour ses vins, ni ses bières, mais pour ce communisme d'un genre nouveau qui a parfaitement intégré toutes les mauvaises manières du capitalisme avec son lot de très pauvres et de très riches. La question est la suivante, quand cette énorme nation, qui se développe de façon exponentielle, va-t-elle nous rejoindre au niveau des protections sociales et libertés individuelles ? Un brillant intervenant nous faisait remarquer qu'il y a 50 ans la Chine était encore au moyen age. On peut donc raisonnablement penser qu'elle nous dépassera rapidement.
Pour l'apéro et ses tapas Festejar 2006 on finit les dernières bouteilles dans l'attente du 2007.
Avec les crudités tomates oeufs mimosa et concombre aigre doux, il y avait d'excellents poivrons grillés et marinés avec de beaux éclats d'ail, G. nous sortit un nouveau bio. Un Bordeaux blanc 2007 Ch. Cajus, floral, plein d'agrumes, frais mais un peu court en bouche.
Le gigot d'Irlande s'accommoda d'une jardinière de légumes petits pois, fèves, pois mange tout, carottes pdt nouvelles, oignons nouveaux, salade. Miam. On mouilla avec un Bordeaux de bonne tenue Ch de Régniac 2002.



En dessert, la quintessence du sureau, blanc mangé au sureau avec des fraises mi-cuites au vin rouge et une sublime limonade de sureau qui avait tranquillement vieilli 1 an. Il faut imaginer la Châtelaine, un grand panier en châtaignier sous le bras cueillant les ombelles en fleurs, ramassant ici et là diverses baies, de la ciboule sauvage, de l'ail des ours, des pissenlits, du pourpier, etc...
Mélange subtil des saveurs et des couleurs, pétillant très long en bouche, légère amertume, à déguster bien frais, le verre à la main en flânant sous les haies du bocage normand où prospère le sureau à fruits noirs.
On consomma avec modération car après on partit à l'atelier rectifier les axes des réas du Sauvage pour emmancher des roulements avec 2/100e de m/m de serrage...Un truc précis, mais pas vraiment culinaire, quoi que ! Par les réas passent les câbles, les funes. Au bout des câbles se trouvent les dragues. Et avant de finir dans les assiettes, les coquilles doivent rentrer dans les dragues. Pendant ce temps, les chiens sont partis faire la chasse aux vilains merles qui bouffent dans les groseilliers.