La rencontre du vigneron et du pêcheur : le poids des mots, le choc des verres...
Par Dimitri le vendredi 15 septembre 2006, 19:25 - Portraits et Rencontres - Lien permanent
Jules et Bertille, 4ans 1/2 à eux 2, HoldUp le petit chien très calme et Jeanne et Francis Boulard m'ont gentiment reçu avec Rémi et Danièle du Chateau Loisel alors qu'il était en vacances à Saint Vaast la Hougue. C'est toujours un grand plaisir que de pouvoir retrouver "sur pied" ses amis virtuels.
Jeanne est une vraie cuisinière, un cordon bleu comme on dit. Discrete, presque éffacée, mais efficace, elle laisse l'homme parler du vin et des vers de vase...alors qu'en cuisine tout est planifié. Francis est un solide gaillard, avec des grosses paluches. c'est un vigneron indépendant de Champagne, il est exigeant et fait du beau et du bon qui est reconnu par la presse professionnelle. Il est venu prendre un peu d'iode et de calme avant ses vendanges et surtout s'adonner à sa passion, récolter des vers avec une pompe...pour aller pêcher ;o)) Voir sur son blog pour des explications détaillées !
La prochaine fois je l'emmenerai en mer, lui ferai quitter le plancher des vaches, la terre qu'il a tant de plaisir à fouler avec ses bottes
Après une coupe de champ à l'apéro, quelques huitres, bouquets et crevettes, toasts rillettes thon et maquereaux servirent d'entrée avec du champagne...
Une belle tarte au maroille fut proposée avec du champagne...
Suivi un poulet en croute de sel avec ses légumes pdt, choux de bruxelles avec du champagne...
Plateau de fromage où les champenois maroille et chahource furent à l'honneur avec un bon vin rouge italien...Mais on essaya aussi le champagne.
En dessert tarte aux pommes, on délaissa la bouteille de liquoreux pour du champagne...
Entre le pêcheur et le vigneron le courant est passé. Au delà de l'idée de faire un métier hors norme, à l'extérieur, tributaire des aléas météo, un métier dur avec beaucoup d'imprévus, le pêcheur ramasse là où le vigneron plante, cultive, cueille, ce qui les différencie irréversiblement. Mais le point commun qui les relie c'est celui de la terre ou la mer dans laquelle ils puisent leur richesse, base de vie, fondement de leur activité. Le pêcheur est irrémédiablement lié à la mer, comme le vigneron l'est à la terre et cela depuis la nuit des temps.
Et la terre comme la mer rendent le bien ou le mal qu'on leur fait. C'est donc à travers une reflexion sur leurs pratiques au quotidien que le vigneron comme le pecheur trouvent leurs places et fabriquent leur avenir au sein de la nature. C'est cela leur point commun et c'est cela qui en fait des hommes hors du commun, dans une autre dimension, capables de gérer le très court terme mais aussi le très long terme en privilégiant des pratiques responsables.
J'ai quitté Francis, on se reverra pour reparler de la biodynamique, je l'ai laissé dans ses pensées. Loin de sa vigne, il se préoccupait pour ses vendanges toutes proches. Moi, de ma prochaine morte eau, convaincu que quelque part dans les ulves le long de la côte d'amont, il reste encore de belles soles que j'ai l'envie de pêcher.
Merci Jeanne et Francis, j'irai vous porter des coquilles St Jacques fraiches entières et vivantes, lors de mon pélerinage à Reims...
"Nous n'heritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons a nos enfants." Proverbe africain
La prochaine fois je l'emmenerai en mer, lui ferai quitter le plancher des vaches, la terre qu'il a tant de plaisir à fouler avec ses bottes
Après une coupe de champ à l'apéro, quelques huitres, bouquets et crevettes, toasts rillettes thon et maquereaux servirent d'entrée avec du champagne...
Une belle tarte au maroille fut proposée avec du champagne...
Suivi un poulet en croute de sel avec ses légumes pdt, choux de bruxelles avec du champagne...
Plateau de fromage où les champenois maroille et chahource furent à l'honneur avec un bon vin rouge italien...Mais on essaya aussi le champagne.
En dessert tarte aux pommes, on délaissa la bouteille de liquoreux pour du champagne...
Entre le pêcheur et le vigneron le courant est passé. Au delà de l'idée de faire un métier hors norme, à l'extérieur, tributaire des aléas météo, un métier dur avec beaucoup d'imprévus, le pêcheur ramasse là où le vigneron plante, cultive, cueille, ce qui les différencie irréversiblement. Mais le point commun qui les relie c'est celui de la terre ou la mer dans laquelle ils puisent leur richesse, base de vie, fondement de leur activité. Le pêcheur est irrémédiablement lié à la mer, comme le vigneron l'est à la terre et cela depuis la nuit des temps.
Et la terre comme la mer rendent le bien ou le mal qu'on leur fait. C'est donc à travers une reflexion sur leurs pratiques au quotidien que le vigneron comme le pecheur trouvent leurs places et fabriquent leur avenir au sein de la nature. C'est cela leur point commun et c'est cela qui en fait des hommes hors du commun, dans une autre dimension, capables de gérer le très court terme mais aussi le très long terme en privilégiant des pratiques responsables.
J'ai quitté Francis, on se reverra pour reparler de la biodynamique, je l'ai laissé dans ses pensées. Loin de sa vigne, il se préoccupait pour ses vendanges toutes proches. Moi, de ma prochaine morte eau, convaincu que quelque part dans les ulves le long de la côte d'amont, il reste encore de belles soles que j'ai l'envie de pêcher.
Merci Jeanne et Francis, j'irai vous porter des coquilles St Jacques fraiches entières et vivantes, lors de mon pélerinage à Reims...
"Nous n'heritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons a nos enfants." Proverbe africain
Commentaires
Bonjour Dimitri,
Nous avons terminé les vendanges, rangement et nettoyage, hier matin, samedi midi.
Alors, pour me reposer un peu,
ce dimanche après-midi, je fais le tour des sites des amis,
que je n'ai pas consultés - visités depuis environ 15 jours ...
Tout d'abord j'ai été très heureux de faire ta connaissance de visu ... en vrai ...
Pour le repas, Jeanne a fait simple, on ne jouait pas à domicile,
c'était en déplacement.
Quand tu viendras chez nous, en champagnie,
tu pourras comparer les talents culinaires de Jeanne,
pour des plats faits dans ses fourneaux habituels.
C'est ça, moques toi de moi et de ma pompe à vers ...
un shadock à arénicoles... tant que tu y es !
:o))
Quand j'ai parlé de cet achat à notre ami commun de Putot ...
il m'a dit ...
'' ah bon ! ? tu vas te lancer dans la pêche industrielle ? ...''
Alors, ce serait bien de pas en rajouter.
J'ai hâte que tu viennes pour enfin découvrir les saveurs de coquilles fraîches et entières...
comme on te disait, par ici, en province profonde, on ne trouve pas ces coquillers entières.
Par ici, il les vendent toutes *épluchées*.
Bon, je te laisse,
il faut que je fasse un petit tour des chais et cuverie,
voir si tout est en ordre, si rien ne fuit ou ne déborde ( niveaux, vins turbulents qui bouent - en fermerntation, joints de portes, ... )
Bien amicalement,
Francis