Oh, d'abord il y a la mer, omniprésente, tantôt bienfaisante, tantôt détestable. A travers une brume de beau temps apparait le dundee ocre de La Jolie Brise toute voile dehors, petite tache bleue mi posée sur l'eau, mi flottant dans l'air. Mais aussi chaque jour, il faut aller extirper ces poissons devenus rares. C'est avec ce butin trop peu payé qu'on nourrit les marins.  Quand tout va bien, on se prend pour les rois du monde, un monde où l'on exerce le plus beau des métiers, pêcheurs. Quand tout va mal, que la météo s'en mêle, que le marché s'effondre, que les soles se cachent, on se demande si tant d'efforts valent la peine. Mais chaque matin, l'aube naissante éclaire la mer et illumine l'esprit d'espoir. Cet espoir qui nous donne l'envie d'y retourner en se disant que demain sera peut-être mieux qu'hier.



La veille avant d'aller le dimanche à la Cantine, il y a eu le Repas des Equipages. C'était la fête au village à Port en Bessin, la manifestation Terre&Mer a connu un beau succès malgré le peu d'exposants. Comme à chaque fois, le rassemblement de quelques vieux gréement a plu. Le soir l'association L'Equipage de La Jolie Brise a donc reçu tout ce beau monde pour un banquet, rillettes de maquereau, plateau de charcu, la brandade de morue de Nathalie, fromages et teurgoule. Un repas bien normand !



A la Cantine du Château on a profité des 1ères chaleurs pour sortir le banc. Après une belle salade, on s'est restauré d'un pot au feu, arrosé au Tour Haut Caussan 2002. En dessert une crème à la banane et au caramel.



Le dimanche d'après c'était boulot. Dimanche ou pas dimanche, en mortes eaux on travaille, en vives eaux on se repose ! Hier, c'est encore mon english sister qui était de passage en France. Ils s'y plaisent ces anglais en France, comme la grandmother était là on a mis les petits plats dans les grands.
Champagne à l'apéro, le Colin Blanche de Castille 1er cru 100% Chardonnay est d'une régularité parfaite et passe que un gant avec toutes sortes d'amuses-gueules...
Salade diverses, tomates mimosa, "concomber", bettraves.



Un beau jambon de 8 kg, qui avait cuit doucement 5H dans un bouillon parfumé, fut passé au four pendant 2H pour dorer à souhait, avant d'être servi avec une jardinière de légumes. Miam ! on mouilla avec un Cotes du Marmandais 2005 du Chateau Lassolle de Stéphanie Roussel, vin charnu, presque bourru, grenat intense, plein de fruits rouges et où le poivron caractéristique du cabernet s'impose. Comme une bouteille ne suffisait pas et devant le regard approbatif du Major on débouchât le Chasse Spleen 1999, beau Moulis en Medoc bien fait qui s'est agréablement arrondi avec les années, ce millésime a atteint sa plénitude, donc, à boire et sans tarder !
Les sujets de sa Gracieuse Majesté eurent même droit aux fromages, exceptionnel à la Cantine !
En dessert, on a eu le choix entre un Bayeusain, une salade de fraise et son sorbet, des macarons  et un gâteau moelleux au chocolat que nous n'avons pas touché...Café, pousse café and tea !
Après j'ai été doubler l'amarrage arrière car un grand frais de NE était prévu pour la nuit...