A Port en Bessin, on affichait complet, tous les bateaux étaient rentrés pour le problème du gasoil.
Faire la grève pour un marin, c'est pas très naturel. Si on fait pas de bruit, personne n'y porte attention. Alors du bruit ils en ont fait mes collègues...
En plus de cette situation qui est tout, sauf marrante, voilà "ti"pô" que le 6 cylindres, Baudoin, du Sauvage, c'est mis à pisser l'eau. Il a fallut déculasser et refaire les joints. J'aime pas les pannes. Bon, c'est fait, reste à tester quand on sera reparti en mer.



Pour redonner le moral au pauvre pêcheur les mains dans le cambouis et la tête à l'envers avec ce mouvement, rien ne vaut un petit casse croute. Faute de poisson frais, j'ai fait confiance au thon espagnol, bien qu'il soit aussi mafieux que le thon français. J'ai donc pris de la ventrèche de thon a l'huile d'olive, du pain et poivron grillé et un délicieux et minéral vin Blanc Sec de Collioure Trémadoc, 2006, Domaine Madeloc de Pierre Gaillard. Miam ! Ça, c'était en semaine et spécialement pour mon matelot Francis qui navigue dans son chai...;o)).
Passons au dimanche.



Avec le traditionnel et délicieux caviar d'aubergine du Chateau, G., le chantre du vin bio, qui nous fait découvrir les merveilles de sa cave, nous avait amené un Rosé Moelleux d'Anjou, Cuvée Don Quichotte, 50% grolleau, 50% cabernet sauvignon, non levuré, non chaptalisé, nous dit E. Van Ettinger. Bien frais, bien agréable !
Dans la grande salade folle du Château, on trouvait de la laitue, des haricots verts, du poivron, des tomates cerises, du cèleri branche et du tourteau.
Pour les choses sérieuses, un rôti de veau et ses champignons, servi avec un bon risotto petits pois, pois mange tout et les 1ères fèves de Barfleur. On mouilla avec un Cahors, pas bio, mais bien fait, Ch. Saint Servin 2001 de D. et M. Cavalié à Parnac joliment boisé.
En dessert tarte rhubarbe agrémentée d'une compote mi-cuite des 1ères tiges de la rhubarbe du Château, morceaux généreux, parfaite maitrise des proportions et de la cuisson pour un acidulé juste à souhait. Miam, miam.
Après, il s'avéra qu'il était grand temps de ne rien faire...